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EST-CE PEINE PERDUE ?

Dernière mise à jour : 19 août


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Enfin je décide de le prendre cet ordinateur. De ramener à moi le tabouret situé sous la console en bois blanc recouverte d'un plateau fait de mosaïque bleue. L’assise du tabouret est faite de tissu bleu. Bourré d’acariens j’imagine. Ma robe est fine. Ma culotte pas très protectrice. Une pseudo phobie m’envahi. Je prends la sacoche de mon ordinateur et m’assieds dessus. Plus hygiénique ? Pas sûr. J’aurais aimé laisser la fenêtre ouverte mais je deviens folle avec cette musique à fond qui vient du bar de la piscine. Comment me concentrer ? À part Carmina Burana, je ne connais pas de classique joyeux. Ordinateur ouvert, allumé. j’interroge Google : quelle est la musique classique la plus joyeuse ? Ce sera Mozart et son requiem en ré mineur. 55 minutes.

Je reviens d’une balade et une fois de plus, je m’interroge sincèrement pour comprendre comment rester positive après ce que j’ai vu.

La dernière fois c’était il y a environ 18 ans et je m’étais dit : plus jamais ici. Mais mon désespoir de samedi dernier m’a amené ici. L’Islande ou l’Écosse étaient mes destinations rêvées. Je connais déjà l’Islande et j’en garde un souvenir merveilleux pour la partie voyage à proprement parler. L’Écosse m’appelle. Je le sais. Je le sens. Mais quand je suis au plus mal, je me sabote. Et là je n’ai pas fait à moitié. C’est un désastre. Tout ça pour une question de budget. Mais quand même. En cliquant sur valider le paiement je savais que je faisais une énorme connerie. Mais rien ni personne n’était là pour me dire : non. Je me sens vide de bien depuis un certain temps et pleine de douleurs. Douleurs physiques et psychiques. C’est très compliqué à gérer. Il faut se forcer à avancer, trouver de petites occupations qui nous débarrassent petit à petit de ces douleurs. Et pour me guérir ou du moins atténuer, l’amour étant définitivement inaccessible, je voulais les grands espaces, le froid, le vent, un endroit à peine peuplé. Je sais que c’est ce qu’il me faut.

Je me retrouve avec un bracelet bleu au poignet qui m’autorise à manger et boire quand je veux, où je veux et autant que je veux. Horreur. Avec un H comme Hammamet. Et ses plages totalement inaccessibles, jonchées de détritus.

— En fait c’est très déprimant le requiem en ré mineur de Mozart —

Ces plages qui s’apparentent plus à une déchèterie. Et le directeur de l’hôtel qui m’explique : c’est la nature ! Toutes ces égagropiles sont naturelles. Oui. Mais les milliers pour ne pas dire millions de morceaux de plastique en tout genre, de tessons de bouteilles, de câbles, de ferraille, de morceaux de carrelage !! C'est naturel ça ? Et constater qu’à proximité, des centaines d’hommes sont assis, devant leurs boutiques surdimensionnées, le quart des boutiques présentes suffirait. Ils attendent le client qui ne vient quasiment jamais, ils sont là avec leur téléphone à scroller toute la journée, se nourrissent le cerveau de débilités plus abjectes les unes que les autres au lieu de s’organiser et de nettoyer leurs plages … c’est sidérant !

Et comme rien n’est nettoyé… tout repart à la mer.

C’est insupportable. Et l’ironie du sort est qu’ils ont des poubelles à tri sélectif mais … tout est mélangé … et partout dans l’hôtel il est indiqué : « faites un geste pour la planète : économisez l’eau »

Mais que sont nos petites économies face à l’ampleur du nettoyage à faire sur les plages … et voir tous ces glandeurs arpenter les rues à longueur de journée à accoster les « gazelles »

Y a de quoi avoir la rage. Et pendant ce temps y a Paul Watson qui croupie en taule pour vouloir … sauver les baleines !

Trop c’est trop. Dimanche me parait être dans une éternité. Ce soir je serai dans mon lit.

 
 
 

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